Victime d’une chute dans la onzième étape du Tour de France à Tours, William Bonnet n’est plus réapparu en course depuis cette date et si le solide Picard de l’équipe FDJ.fr a aujourd’hui le sourire, sa fin de saison fut vraiment difficile et frustrante.

William, comment ça va ?

Ça s’arrange tout doucement. Depuis le Tour, j’ai vu beaucoup de médecins mais je suis de nouveau en bonne santé. Mes ennuis sont réglés.

Dans l’ordre, que s’est-il passé ?

Je suis tombé à Tours dans le final de la douzième étape et j’ai abandonné quelques jours plus tard mais je toussais beaucoup depuis plusieurs jours. J’ai disputé deux critériums d’après-Tour et huit jours plus tard j’ai été pris d’une forte fièvre. Ma femme m’a conduit aux urgences de l’hôpital où je suis resté cinq jours. Ma fièvre ne descendait pas, aux alentours de 40° à 41°. Je souffrais d’une infection au poumon. Au même moment, Arnaud Démare a passé un test après avoir beaucoup toussé. Il était positif, il y avait la trace d’une coqueluche. J’ai subi le même test et il était positif également. Voilà, il a fallu quelques jours pour me sentir bien de ce point de vue.

Pourtant, ce n’était pas la fin de tes problèmes ?

Non puisque j’ai eu subitement très mal à une épaule. C’est sans doute la conséquence de ma chute dans le Tour. Il y a presque une rupture du tendon sus-épineux qui nécessite des séances de kiné. J’ai subi IRM et Arthro-Scanner et le chirurgien qui me suit à Paris me demande de surveiller, de subir des examens réguliers pour voir si cela s’aggrave. S’il y a rupture, cela signifiera 6 à 7 mois d’arrêt. Je dois faire gaffe…

Comment vit-on une telle période ?

J’ai essayé de la vivre avec philosophie mais c’est vrai que ma saison s’est arrêtée à la mi-juillet… J’étais un peu triste parce que j’aime bien les courses de fin de saison. J’étais chez moi et j’essayais de comprendre ce que j’avais, puis me soigner. Oui, c’était frustrant. Quand j’étais en mesure de reprendre, j’en ai parlé avec Marc et Martial qui ont jugé inutile de remettre en route. J’ai bien profité de mes enfants.

C’est dommage parce que de l’avis de tous, vous aviez eu un rôle très important jusque là ?

J’ai vu mes directeurs sportifs récemment pour faire le bilan de la saison. Ils ont rencontré tous les coureurs de l’équipe. Oui ils étaient contents de moi et je l’étais aussi. Travailler pour les sprinters, pour les leaders, ça me plait bien. Comme je leur ai dit, je préfère disputer Paris-Nice pour aider Nacer (Bouhanni) dans les sprints et Arnold (Jeannesson) pour le classement général que Tirreno-Adriatico qui n’est qu’une course de préparation. Certains jours, on prend le départ d’une étape juste pour finir. Dans Paris-Nice, non… Je veux servir à quelque chose !

Du coup, comme tu as fini tôt, tu recommenceras tôt ?

Je suis remonté sur le vélo il y a une semaine et tout va bien. Je n’ai pas les grosses pattes. Pour mon épaule, il faudra passer le test des pavés. Alors oui, et contrairement à ce que j’avais envisagé, je vais reprendre en janvier au Tour Down Under. Martial avait peur que je reste trop longtemps éloigné des pelotons. J’aurais aimé débuter plus tard et arriver plus frais dans les épreuves où Thibaut Pinot a besoin de moi. Il semble tenir à ma présence…

Pendant que tu étais éloigné du peloton, ton équipe s’est bien amusée…

Oui il y a une bonne ambiance. Je suis très content d’être dans cette équipe dont le potentiel est énorme sur tous les terrains. Je vais travailler cet hiver en sachant ce qui m’attend et en espérant aussi penser à moi en avril mais dans les classiques, le groupe FDJ.fr est vraiment costaud.

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