Un sprint étant programmé pour conclure la cinquième étape du Tour de Suisse, l’équipe FDJ a joué la carte Daniel Hoelgaard. Le Norvégien, bien soutenu par Arthur Vichot, a coincé dans le dernier kilomètre, sans doute émoussé par les efforts de cette journée usante. La victoire est revenue à un impressionnant Peter Sagan (Bora-Hansgrohe).

« Dans cette étape nous avions un plan A et un plan B, dit Yvon Madiot. Le plan A était d’abord d’essayer de se joindre à l’échappée. Le plan B consistait à jouer le sprint si on ne prenait pas l’échappée. Il y a eu une très grosse bagarre pendant près de deux heures. Arthur (Vichot), Anthony (Roux), Kevin (Reza), presque tous, ont essayé de prendre le bon coup. Il y a eu 80 kilomètres de baston avant que ça sorte mais 10 kilomètres après commençait la longue ascension du Simplon. 20 kilomètres de montée en tout, et il y avait un enchaînement avec un col de 10 kilomètres. C’est évident, Daniel Hoelgaard y a laissé des forces… »

Arthur Vichot s’est occupé de son sprinteur, il l’a remonté mais Daniel Hoelgaard s’est ensuite retrouvé bloqué

Six coureurs se sont échappés mais n’ont pas résisté au peloton soucieux en effet de privilégier le sprint à Cevio. Dans le final, Arthur Vichot s’est occupé de son sprinteur, il l’a remonté mais Daniel Hoelgaard s’est ensuite retrouvé bloqué.

« Le sprint était plat, poursuit Yvon, mais était précédé de faux-plats montants. Daniel n’avait pas de super pattes. Dans les courses World Tour, pour faire un résultat, il faut être au top et avoir un lanceur, sinon c’est compliqué. C’est évident, Daniel avait les jambes dures… »

« Il y a de grandes chances que l’échappée aille au bout » Y.Madiot

Demain, c’est place aux grimpeurs avec une arrivée au sommet de La Punt après l’escalade du Grand Saint-Bernard avant la mi-course.

« Dans ce Tour de Suisse, prévient le directeur sportif de l’équipe FDJ, il n’y a personne pour gérer le truc, pas une équipe pour vraiment contrôler. Il me semble que ceux qui ont fait le Giro ont un coup derrière la casquette et les autres ne sont pas assez forts pour écraser la course. Il y a de grandes chances que l’échappée aille au bout… »

Par Gilles Le Roc’h  

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