Mission accomplie pour Arnaud Démare et ses équipiers de Groupama-FDJ ! Au terme d’une journée bien contrôlée, le leader de Paris-Nice a pris la cinquième place de la deuxième étape gagnée par Groenewegen (LottoNL-Jumbo) décidément insatiable et a conservé son maillot jaune de leader conforté par la bonification de trois secondes lors d’un sprint intermédiaire.

Cette étape, toute plate, rejoignant Vierzon par la Sologne, était promise à un sprinteur et Arnaud savait bien qu’il aurait fort à faire face à des adversaires qui s’étaient relevés sciemment dans le final de la première étape, quand lui s’était échiné jusqu’à l’arrivée à Meudon pour lever les bras.

C’est la raison pour laquelle la course, il est vrai freinée par un léger vent défavorable, a été verrouillée jusqu’au sprint intermédiaire de Patay (km 63) où Arnaud a devancé ses compatriotes Alaphilippe (Quick Step Floors) et Laporte (Cofidis). C’était déjà, sauf incident, l’assurance qu’il porterait ce maillot jaune durant la troisième étape.

« Cette semaine, nous voulions gagner une étape de Paris-Nice, l’objectif est déjà atteint ! » F.Guesdon, directeur sportif

« Après le sprint intermédiaire, explique Frédéric Guesdon, nous avons été piégés par l’attaque de six coureurs et il a fallu réagir tout de suite parce qu’à l’avant étaient représentées les équipes des sprinteurs qui n’auraient pas eu à rouler dans le final. Quatre d’entre eux ont donc été repris et nous avons laissé filer Machado (Katusha-Alpecin) et Boaro (Bahrain-Merida). On ne peut pas courir après tout le monde et nous avons compté sur les autres équipes, désireuses d’un sprint massif, pour rouler avec nous. Cette semaine, nous voulions gagner une étape de Paris-Nice, l’objectif est déjà atteint !  »

Les deux derniers attaquants ont été repris à 4 kilomètres de l’arrivée par un peloton qu’une demi-douzaine d’équipes voulaient régenter. Dans les rues de Vierzon, Arnaud s’est laissé enfermé et s’il a réussi à revenir dans le sillage de Jacopo Guarnieri avant le dernier kilomètre, il n’a pas semblé avoir la capacité de lutter avec Groenewegen, Viviani (Quick Step Floors), Greipel (Lotto-Soudal) et Bauhaus (Team Sunweb) qui finissent devant lui.

« Il s’est fait enfermé, poursuit le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, il ne se sentait peut-être pas au top. Dans le sprint, il a attendu un peu mais ceux qui finissent devant lui s’étaient tous économisés la veille. Ça a fait la différence.  »

A l’arrivée, toutefois, Arnaud et ses équipiers ne faisaient pas la fine bouche et étaient heureux de conserver le maillot jaune pour la troisième étape qui reliera Bourges à Chatel-Guyon avec trois côtes de troisième catégorie au menu. Rien qui ne puisse ennuyer le leader de Paris-Nice même s’il faudra sans doute lutter contre une échappée.

Par Gilles Le Roc’h

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