Le Tour du Poitou-Charentes s’est disputé jeudi en deux étapes, en ligne le matin et un contre la montre (20 km) l’après-midi. Malgré quelques émotions, l’équipe FDJ, était très heureuse de la cinquième place au classement général de son stagiaire Bruno Armirail.

Ce matin, profitant de deux chemins placés par l’organisateur dans le final, le Trèfle espérait un sprint massif. Il a surtout totalisé les chutes.

« Marc Sarreau et Jacopo Guarnieri ont chuté à la sortie d’un chemin à 10 kilomètre de l’arrivée » Y.Madiot

« Jérémy Roy est tombé après 50 kilomètres, explique Yvon Madiot, il s’est bien plumé côté droit. C’est quand même sa troisième chute en trois jours. Sur le coup, il était un peu démoralisé. Et en plus il a été victime d’une crevaison sur les chemins. Comme il le dit, ce n’est pas sa course cette année… »

« Ensuite, poursuit le directeur sportif de l’équipe FDJ, Marc Sarreau et Jacopo Guarnieri ont chuté à la sortie d’un chemin à 10 kilomètre de l’arrivée, en même temps qu’une dizaine de coureurs dont Chavanel (Direct Energie) qui s’est fracturé le poignet. Ce n’est pas fini, Bruno Armirail, à 1,5 kilomètre de la ligne, a été pris dans une chute avec ses anciens équipiers de l’Armée de Terre. Il a mis pied à terre mais ne s’est pas fait mal. »

« Ils sont bien les petits jeunes, c’est encourageant » Y.Madiot

Le rouleur pyrénéen de l’équipe FDJ l’a confirmé l’après-midi en prenant la huitième place du chrono gagné par le nouveau leader de l’épreuve Pedersen (Trek-Segafredo). Résultat lui permettant d’occuper la cinquième place du classement général. A noter la belle performance des jeunes Léo Vincent (17e) et Romain Seigle (29e).

« Ils sont bien les petits jeunes, dit Yvon en souriant, c’est encourageant… Dans ce chrono, Bruno est parti très très vite. Il dit qu’il a buté un peu dans les 3 derniers kilomètres, moi je n’ai pas trouvé. A l’arrivée, il n’était pas content de lui mais c’est un éternel insatisfait. Je pense qu’il a un beau moteur. Il a 23 ans et a déjà couru chez les pros, avec l’équipe de l’Armée de Terre avant d’être victime il y a deux ans d’un grave accident, renversé par une voiture qui avait loupé un virage. Il s’était notamment fracturé la rotule. Bruno dit qu’il lui a fallu deux ans pour retrouver son niveau. Ce soir et avant la dernière étape, il est 5e au général. Pour un stagiaire c’est bien. Il a six secondes d’avance sur Viviani et ne devrait pas perdre trop de places… Demain on va privilégier le sprint pour Marc Sarreau qui marche bien. »

« Pour dire un mot sur les autres jeunes, Léo Vincent n’est pas mal du tout. Je trouve qu’il est encore un peu trop timoré, il peut mieux faire encore parce qu’en course, il est un peu timide, sans doute un peu trop dans le calcul mais en prenant des risques, il va comprendre. Enfin Romain Seigle n’était pas trop avantagé par ce contre la montre mais il s’est bien débrouillé. Demain, j’aimerais bien le voir à l’œuvre à Poitiers dans le raidard de 600 mètres qui présente une pente à 10%. Ça, c’est son registre !     

Par Gilles le Roch

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