Arnaud Démare a pris la deuxième place de la troisième étape du Tour d’Italie gagnée, après déclassement de Viviani (Deceuninck-Quik Step), par le Colombien Gaviria (UAE-Team Emirates). Très bien emmené par ses équipiers, le leader de l’équipe Groupama-FDJ a compris qu’il a la gagne dans les jambes !

Cette étape était assez particulière. Son tracé, au relief plat, laissait supposer un sprint massif mais le vent, soufflant sans cesse, a fait craindre une course mouvementée.

« c’était nerveux tout le temps sans qu’il y ait eu de la course » F. Guesdon

« Aujourd’hui, dit Frédéric Guesdon, c’était long et nerveux en raison du vent mais personne n’a tenté un coup de bordures. Je pense que les équipes tiennent compte du fait que la course est longue, le Giro ne fait que commencer. Il y a aussi le fait que le classement général est déjà fait. C‘est étonnant parce que c’était nerveux tout le temps sans qu’il y ait eu de la course. »

Un seul coureur, le Japonais Hatsuyama (Nippo-Vini Fantini) s’est échappé mais à 60 kilomètres de l’arrivée, le peloton l’avait déjà repris. Ce fut ensuite une longue préparation d’un sprint qui proposait, à 500 mètres, une chicane compliquée à franchir.

L’équipe Groupama-FDJ a bien fait le boulot en prenant les rênes à 4 kilomètres de l’arrivée. Arnaud Démare a abordé la chicane en tête mais à la sortie, vent de face, il ne pouvait prendre le risque de lancer le sprint et il a fort bien manœuvré en se replaçant derrière un adversaire.

« C’était particulier avec cette chicane, poursuit Frédéric Guesdon, mais tout le monde le savait. Sur le sprint, il n’y a pas grand chose à dire, tout le monde a très bien fait son boulot. Arnaud a bien joué la coup en se replaçant, il ne pouvait pas aller au bout avec le vent de face. Dimanche il était 5e, aujourd’hui il est 2e, il est dans les billes et il progresse !  »

« J’avais peur d’être débordé mais mes équipiers étaient forts. » A. Démare

Dans sa capacité à rapidement faire la part des choses, Arnaud allait droit au but quelques minutes après l’arrivée.

« Je suis super content du déroulement dans le final, explique Arnaud. J’avais peur d’être débordé mais mes équipiers étaient forts. Je suis un peu déçu parce que je sais que je pouvais faire mieux. Je fais mon sprint, je remonte bien et je sais, maintenant, que ça va le faire. C’était stressant aujourd’hui, très nerveux dans le final.   »

Ce soir, Arnaud est troisième du classement par points à neuf points de Gaviria qui en est le nouveau leader.

« Demain, dit encore le directeur sportif de Groupama-FDJ, c’est plus casse-pattes mais je pense que ça peut être encore contrôlé. Vu comment ce Giro est parti, ça peut être encore assez calme et nous donner une chance de disputer un nouveau sprint. Concernant Olivier Le Gac, victime d’une chute dimanche, tout va bien !  »  

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