Le défi d’Yvon Madiot a été relevé par les coureurs de l’équipe Groupama-FDJ. Déjà vainqueur mardi, Arnaud Démare s’est imposé dans la deuxième étape du Tour du Poitou-Charentes et a atteint l’objectif minimum fixé par son directeur sportif : gagner deux des cinq étapes de l’épreuve.

Il a fait chaud dans le Poitou toute la journée, le peloton évoluant dans la canicule, mais la course a été bien plus animée que la veille sans que jamais le collectif de notre équipe ne soit mis à mal.

Il y a d’abord eu l’échappée de quatre coureurs, Garel (Vital Concept), Spreafico (Androni-Sidermec), Senni (Bardiani-CSF) et Txoperena (Euskadi-Murias). L’écart a atteint 4’10’’ après 28 kilomètres et déjà Jérémy Roy et Sébastien Reichenbach étaient en place en tête de peloton, bientôt soutenus par Rast (Trek-Segafredo). Les hommes de tête avaient encore 1’30’’ d’avance quand le peloton est entré dans une explication plus vive, provoquée par l’équipe Delko-Marseille 13. Fedeli et Finetto ont fait exploser le peloton dans une côte et très rapidement, cinquante coureurs seulement étaient concernés par la victoire d’étape.

« De nouveau, l’équipe a produit un travail parfait. » Y.Madiot

« Le final était beaucoup plus dur que la veille, explique le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ. Ça montait et ça descendait sans cesse. Après cette grosse accélération, mes sept coureurs se trouvaient dans le premier groupe. Dans le final, Wackermann (Bardiani-CSF) et Bouchard (ag2r-La Mondiale) ont attaqué et ont compté 32 secondes d’avance à 10 kilomètres de l’arrivée. On devait faire en sorte que ça ne revienne pas trop vite pour éviter d’autres offensives. De nouveau, l’équipe a produit un travail parfait. Sébastien Reichenbach était nickel, Jérémy Roy avait retrouvé ses jambes de néo-pro, roulant jusqu’à 5 kilomètres de l’arrivée. Benoît Vaugrenard et Bruno Armirail ont pris le relais et les deux échappés ont été repris à 500 mètres de la ligne d’arrivée tracée en faux-plat montant. Le plus important était que les deux de devant n’aient pas plus de 15 secondes d’avance sous la flamme rouge. Dès lors, je savais qu’Arnaud Démare ferait le taf. Il a de super jambes, il a une super équipe… Voilà, nous sommes à deux victoires et c’est très bien. Je pense quand même qu’il y a moyen de faire encore mieux ! »

Demain, la journée se décompose en deux étapes. La première longue de 90 kilomètres et dont l’arrivée sera jugée quelques mètres après le franchissement d’un mur assez raide. L’après-midi, le contre-la-montre individuel décidera sans doute du vainqueur final de l’épreuve. A Couhé, après un effort de 22,9 kilomètres, le vainqueur pourra sans hésiter proposer le discours de sa méthode.

Par Gilles Le Roc’h

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