Au lendemain de la première étape du Tour d’Italie, un contre la montre de 8 kilomètres ayant concerné surtout les prétendants au maillot rose et notamment Roglic (Jumbo-Visma) qui s‘est imposé, Arnaud Démare a pris la cinquième place de la deuxième étape gagnée au sprint par Ackermann (Bora-Hansgrohe).

Dans la première étape disputée dans les rues de Bologne et conclue par une rude rampe, Arnaud Démare ne s’était fait aucune illusion. Au pied de la côte finale, il a troqué son vélo de chrono pour une machine plus traditionnelle.

« Il y avait deux chronos en un, disait-il, d’abord pour les rouleurs, ensuite pour les grimpeurs. J’avais opté pour un changement de vélo pour un maximum de confort tandis qu’on avançait à 9 ou 10 km/h, je n’aurais pas été aussi à l’aise sur le vélo de chrono. J’ai quand même fait cette étape à fond pour me débloquer en prévision des sprints à venir…  »

« Je finis loin mais c’est seulement un problème de gestion » V. Madouas

Pour Valentin Madouas, l’objectif est tout autre. Il voulait découvrir l’ambiance d’un Grand Tour. Il s’est même laissé griser…

« C’était assez difficile, dit le jeune Breton, j’avais de bonnes sensations mais je me suis laissé porter par l’enjeu. Le public a bien poussé, c’était plus dur dans le final. Je finis loin mais c’est seulement un problème de gestion. Depuis le départ, il fallait essayer de se contrôler, je ne l’ai pas fait et les premières rampes étaient trop raides. Cela m’a demandé de les passer trop en puissance et le plus difficile a été est d’en remettre sur le replat  ».

Peu importe, le Tour d’Italie a commencé et Frédéric Guesdon ne cache pas que dans l’esprit de tous les membres de l’équipe Groupama-FDJ, c’était bien l’essentiel.

« Samedi, dit-il, on savait qu’on ne jouerait pas la gagne, on était focalisé sur la suite. On s‘est appliqué et on s’est fait plaisir. Aujourd’hui, dans la deuxième étape qui était assez vallonnée pour finir, on craignait les grimpeurs et nous ne sommes pas allés rouler derrière l’échappée, nous n’étions par sûrs de notre coup.  »

« le placement a été la clé dans un sprint de trois-quarts dos » F. Guesdon

Huit coureurs se sont échappés, les quatre plus tenaces, Frapporti (Androni-Sidermec), Bidard (ag2r-La Mondiale), Ciccone (Trek-Segafredo) et Owzian (CCC Team) ont été repris à l’amorce des dix derniers kilomètres. Dans sa gestion, l’équipe Groupama-FDJ a été efficace. Elle s’est placée en tête de peloton avant la principale difficulté, permettant à Arnaud Démare de la passer sans difficulté. Puis elle s’est regroupée dans les rues de Fucecchio mais le final tortueux n’était pas évident à négocier.

« On a perdu Ramon Sinkeldam dans la côte, explique Frédéric, Olivier Le Gac a bien travaillé pour remonter Jacopo Guarnieri et Arnaud mais ils n’ont pas pu suivre. Il y avait un enchainement de deux virages à gauche et face à nous cinq équipes de sprinteurs bien organisées. Dans un virage, Olivier est tombé et s’est abimé le coude et le dos. Ce n’est jamais bon de tomber en début de Grand Tour mais il n’y a rien de cassé. Ensuite, le placement a été la clé dans un sprint de trois-quarts dos. Ackermann était bien le plus fort, Arnaud a débuté son sprint à la cinquième place, c’était également sa place sur la ligne d’arrivée, derrière des adversaires comme le champion d’Allemagne, Ewan (Lotto-Soudal), Viviani (Deceuninck-Quick Step) et Gaviria (UAE-Team Emirates), c’est plutôt pas mal ! Demain c’est tout plat et ce sera un nouveau sprint. »

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