Avant le championnat de France, l’équipe FDJ qui restait sur trois titres consécutifs ne se savait pas tout à fait avec toutes les cartes en mains pour briguer avec assurance un quatrième titre mais finalement, avec Anthony Roux, ça s’est joué à peu de choses.

Sa deuxième place que les commissaires lui ont retirée parce que dans son sprint, il s’est accroché avec Nacer Bouhanni victime d’une chute, n’altère pas la qualité de la course des hommes du Trèfle.

« Il nous manquait des arguments, dit Marc Madiot, et non des moindres ! Un Arthur Vichot à son niveau, un Alexandre Géniez auraient pesé sur la course. Je pense même qu’ils l’auraient changée ! »

Les coureurs de l’équipe FDJ ont été acteurs tout au long de la journée, ne manquant pas une seule échappée marquante hormis une fois dans la dernière heure. William Bonnet a été le premier en action dans la même échappée que Gougeard avant que finalement ce groupe ne soit composé de 32 coureurs, William voyant revenir près de lui Olivier Le Gac, Pierre-Henri Lecuisinier, Jérémy Roy et Cédric Pineau.

Dans le deuxième mouvement de treize coureurs, Olivier Le Gac était cette fois accompagné de Kenny Elissonde et Francis Mourey et ce groupe comptant 5’45’’ d’avance peu avant la mi-course, semblait capable d’aller loin, très loin mais l‘équipe Bretagne-Séché a roulé pour annuler l’offensive. Bien que comptant sur Boulo en tête de course.

Chose faite à 50 kilomètres de l’arrivée, moment choisi par quelques costauds notamment Thomas Voeckler (Europcar) pour attaquer. Dans un final très soutenu, il s’ensuivit une série de mouvements mettant en valeur de nombreux champions français sans que pour autant un seul d’entre eux ne sache en profiter.

Tout d’abord à 30 kilomètres du but Bardet et Barguil sont sortis du peloton pour revenir sur le groupe de tête. Il a manqué 100 mètres à Arnaud Démare pour les accompagner.

« Arnaud a respecté les consignes, dit Marc, on lui avait dit de bouger avec les gros à deux tours de la fin parce qu’on ne pensait pas un sprint possible. Il ne lui manque quasi rien pour faire partie du groupe de tête et là encore ça aurait changé la donne. Les autres ne l’auraient pas emmené mais il sait courir… »

Finalement dans le dernier tour, une quinzaine de coureurs se sont retrouvés à jouer la gagne et Anthony Roux qui était l’un des coureurs protégés représentait le Trèfle. Après une attaque de Romain Bardet peu après la flamme rouge, une tentative de Tony Gallopin a fait monter nettement le niveau de nervosité. Anthony est sorti sur la droite pour revenir sur la gauche dans le sillage de Tronet qui avait pris l’avantage. C’est à cet instant que la roue arrière d’Anthony a accroché la roue avant de Bouhanni, le sprinteur de l’équipe Cofidis se retrouvant à terre.

« Un fait de course, assure le manager de la FDJ, il n’y avait rien d’intentionnel bien évidemment. »

Apprenant son déclassement dans l’aire d’arrivée, Anthony n’en a pas rajouté. « Deuxième ou déclassé, pour moi c’est pareil ! Seule la victoire compte… »

Ainsi s’est achevé un championnat de bonne facture. Place au Tour de France !

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