Que de sourires samedi soir à Sestrières ! Auteur d’une course courageuse et intelligente dans la dernière étape de montagne proposant les ascensions du col de la Finestre et de Sestrières, Alexandre Géniez a pris la quinzième place et a profité de la défaillance du Russe Youri Trofimov pour gagner un échelon au classement général. Ce sera le quatrième top 10 dans les six derniers Grands Tours pour l’équipe FDJ !

Comme convenu le matin, tous les coureurs du Trèfle ont fait un travail parfait pour protéger leur leader dans la longue partie précédant le début du col de La Finestre. Par exemple, Anthony Roux a nettement soigné le placement d’Alexandre avant que la route ne s’élève.

Dans cette ascension qui a vu Contador (Tinkoff-Saxo) marquer le pas (deux minutes de retard à l’arrivée mais maillot rose conservé), le grimpeur de l’équipe FDJ a connu une petite alerte en étant distancé du peloton secoué par les attaques de l’équipe Astana mais il s’est vite repris et n’a pas perdu le fil de la course qu’il devait accomplir.

« C’était une étape très dure, dit-il. La Finestre c’est vraiment difficile, 18 kilomètres, la moitié en sentiers et un col c’est rarement aussi long. J’ai eu un petit moment difficile mais je me suis vite repris et j’ai pointé Monfort (Lotto-Soudal) qui me suivait au classement final. Je me suis fait la peau pour franchir le sommet dans ce groupe et Trofimov a lâché au sommet. Il a ensuite perdu beaucoup de temps, parce que le Team Sky et Movistar, roulaient fort. Ce Giro a été long, avec de la pression tous les jours, ça fait du bien d’arriver. Le bon moment, c’est aussi quand ça s’arrête. »

Félicité par sa compagne, Alexandre Géniez était soulagé, tout simplement heureux. Il peut être fier aussi d’intégrer le club des coureurs du Trèfle pointés dans un Top 10 d’un Grand Tour : Bradley McGee (8e du Giro 2004), Sandy Casar (6e du Giro 2006, 10e du Tour de France 2009), Christophe Le Mével (9e du Tour de France 2009), Thibaut Pinot (10e du Tour de France 2012, 7e de la Vuelta 2013, 3e du Tour de France 2014)

« Au départ de San Remo, on visait un top 10, rappelle Frédéric Guesdon. On a plus joué la défense aujourd’hui, un peu comme une équipe de foot qui défend et marque un but à la 90e minute. On a passé un super Giro, tous les jours l’équipe était dedans. Le défaut d’Alex, c’est le placement et toute l’équipe a travaillé pour lui, elle a confiance en lui. Ça a bien fonctionné, tout le temps.  »

Aucun commentaire