Echappé au Grand Prix de Denain, quatrième du Tour du Finistère, Alexandre Géniez a terminé une semaine de rêve en s’imposant dimanche dans le Tro Bro Léon qu’il n’avait jamais disputé. Avec des jambes de feu qu’il est bien content de retrouver, il s’est offert la troisième victoire de sa carrière.

Cette course, elle convient bien au Trèfle qui l’a déjà gagnée avec Jacky Durand (2001), Baden Cooke (2002), Frédéric Guesdon (2008), Jérémy Roy (2010) et Francis Mourey (2013). Cette année, elle l’a mise a profit pour confirmer la très bonne impression laissée par ses coureurs depuis quelques semaines, notamment par Alexandre Géniez.  

« Il y a quelques semaines, dans le Tour de Catalogne, j’étais nul, assure le vainqueur, je finissais tous les jours dans le Gruppetto. Sans savoir pourquoi. Et je ne vous dis pas comme j’ai gambergé parce que j’avais été en galère en fin de saison déjà. »

Alexandre est allé disputé le Grand Prix de l’Escaut il y a dix jours, Marc Madiot en a profité pour bien parler avec lui. Il s’en défend un peu mais, depuis, il est transformé.

« En rentrant de Belgique, dit-il, j’ai décidé de partir dans les Pyrénées pendant 3 jours. J’ai fait 16 heures de vélo, 4.500 mètres de dénivelé. Je suis rentré lundi et tout de suite, j’ai réalisé que j’avais bien récupéré mais ce n’est pas une explication. Je ne peux pas dire pourquoi je marche si bien d’un coup ! »

« Compte tenu de ce que j’ai fait dans la semaine, poursuit-il, je me savais marqué par mes adversaires aujourd’hui mais je me sentais fort. Ce parcours, c’est un carnage ! C’est beau aussi. J’ai failli tomber dans un virage que j’ai abordé trop vite même si mon directeur sportif Frédéric Guesdon m’avait prévenu que c’était dangereux. En fait, je me suis bien amusé, c’était une belle sortie de VTT. Je suis bien content d’avoir gagné ce Tro Bro Léon. »

Avant lui Lorrenzo Manzin avait figuré dans une première échappée de treize coureurs tandis que Francis Mourey, Matthieu Ladagnous et Alexandre Géniez faisaient bonne garde dans un peloton réduit à 30 unités.

Le bon coup composé de huit échappés s’est dessiné loin de l’arrivée, à 110 kilomètres exactement, et Alexandre n’a pas attendu la dernière ligne droite pour se mettre en évidence. Plusieurs fois il a essayé de les distancer et c’est finalement au sprint qu’il s’est imposé. Sans avoir recours à la photo-finish.

« Maintenant, dit-il dans un grand sourire, je vais disputer le Tour de Romandie et le Tour d’Italie, et avec les jambes que j’ai maintenant, je ne vous dis pas… »

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